Je suis toujours aussi étonnée par les drôles de véhicules que l'on rencontre
La végétation attire aussi le regard : haies de figuiers de barbarie,
oliveraies, bougainvilliers gigantesques, champs de blé récemment moissonnés dont les bottes n'ont rien à voir avec celles, formatées par la machine, que nous avons en France. Ici, ce sont les hommes et les femmes qui posent les gerbes les unes sur les autres pour en faire un tas.
L'artisanat local s'affiche en bord de route
et puis ces drôles de murs qui balisent la route et derrière lesquels on a l'impression qu'il n'y a rien. Plus tard, Rachid nous expliquera qu'ils servent à délimiter les parcelles souvent cultivées. Au fur et à mesure que le paysan travaille sa terre, il en extrait les pierres et les pose en limite du champ. (Et nous qui nous plaignons quand nous travaillons notre terre sablonneuse !!)
Ces murets sont souvent surmontés de branches mortes d'arganiers (munies de pics) qui empêchent les chèvres d'aller dans les cultures.
Nous voyons de nombreux troupeaux sont sous la garde des bergers
Il y a bien sûr ces drôles de bâtisses carrées au toit plat qui nous intriguent. Plus tard nous verrons que ce sont les maisons marocaines dont les pièces tournées vers l'intérieur, entourent un patio.
Enfin, après avoir longé une route qui surplombe l'océan, nous arrivons dans la famille de Rachid Idar, l'instituteur de Aït Tamlal chez qui nous sommes accueillis très chaleureusement
La maison est traditionnelle, des pièces distribuées autour d'un patio. Notre chambre est très agréable avec les habituels tapis qui couvrent le sol. Chloé s'installe rapidement pour commencer son carnet de voyage
Le repas, cuisiné par la soeur et la mère de Rachid, est un délicieux tajine à base de fèves, précédé de crudités et terminé par des fruits
Nous le partageons avec Rachid. Il nous parle de son village et de son école qui accueille plus d'une centaine d'élèves. Chaque classe comporte deux niveaux. Les instituteurs travaillent 3 matinées, puis 3 après-midi par semaine. L'école dans les campagnes n'était pas généralisée jusqu'en 1995 où les enfants, pour être éduqués, devaient aller à la ville. De 1995 à 2001, un programme de construction d'écoles dans les campagnes a conduit à améliorer cette situation. L'école d'Aït Tamlal a été électrifiée grâce à l'association Croq'Nature.
Nous faisons la découverte des sanitaires en devenir : des WC à la turque sur un joli carrelage bleu, un espace pour la douche, la bouilloire pour chauffer l'eau que l'on retire du seau réserve. Tout cet espace, comme le reste de l'habitation, est tenu dans un état impeccable.
Même si nous devons changer nos habitudes de toilette, nous sommes maintenant rassurés, car c'est quand même ce moment là que nous appréhendions.
Enfin, après un dernier thé, nous regagnons notre chambre avant les nouvelles aventures du lendemain.
Au revoir.